En guise d'introduction
Une théorie du concept
Le concept n'est pas communicable (observable) sans sa représentation extériorisante. Une possible extériorisation, parfois partielle, du concept, est la représentation langagière. L'expression exacte de tout concept se situe à la limite (exacte ou approchée) de la complexification croissante d'un texte. Plus clairement, tout texte étant complexifiable à l'infini, il peut approcher (ou être) l'expression exacte de tout concept. La thèse proposée ici est d'adopter la description formelle du langage en tant que théorie du concept et d'en faire un nouveau paradigme formaliste.
Le formalisme dépassé
Le concept est un sommet indépassable du contrôle des systèmes, son automatisation vertueuse constitue donc un outil valable. Les formalismes actuels, dont c'est la vocation, nécessitent systématiquement la coordination complexe d'un vaste ensemble de fonctionnalités. Le langage libère de cette contrainte, chaque concept s'y exprimant de manière parfaitement indépendante de l'ensemble.
La puissance expressive du langage
De nombreuses fonctionalités ont été créées au cours du temps. Il est un fait que plus on modélise le complexe, plus le modèle devient complexe et de fait inutilisable s'il n'est pas réformé. Ce qui caractérise le langage, que la plupart des formalismes actuels n’ont pas, est sa haute contextualité qui lui confère une puissance expressive bien supérieure. Il serait a priori possible d’inventer un formalisme ayant la même force mais pourquoi le faire quand un tel artefact existe déjà, soumis au verdict du temps et partagé par de larges communautés. Comme toute infrastructure historique (réseau telecom, routier, ferroviaire, électrique ..), le langage peut être adapté et utilisé avec profit, dans le but de faciliter la communication entre l'homme et la machine.